Chère Madame,
Décidément il me faut vous l’écrire. J’ai bien tenté de vous alerter à plusieurs reprises – et à mots couverts-, mais devant un tel entêtement de votre part, je vous le dis tout net aujourd’hui : cessez ces scribouillures ! Relisez plutôt vos classiques ou allez jouer ailleurs ! Mais je vous en conjure, ne m’importunez plus avec toutes vos phrases banales ! Vous vous envolez parfois tellement que je crains irrémédiablement la chute (qui ne tarde pas, d’ailleurs !) tant tout cela est lourd et ennuyeux. Je vous pensais un petit talent mais pour vous en avoir avertie, vous avez relâché votre attention. Sans travail, vous ne parviendrez qu’à noircir des pages dénuées d’intérêt et que je n’ai même plus la patience de lire. Je vous conseille de prendre quelques congés et de me recontacter à la rentrée… sauf si, d’ici là, vous avez abandonné votre plume : ce qui serait peut-être, finalement, salutaire pour vous et pour le monde.
Serviteur,